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Restauration de l’église : une étape décisive franchie

C’est dans une ambiance empreinte d’émotion que s’est tenue la réunion du lancement tant attendu des travaux de restauration de l’église Notre-Dame de Caudebec-en-Caux, ce mercredi 14 mai 2025.

Le Maire de Rives-en-Seine, Bastien Coriton, entouré de deux de ses Adjoints, Dominique Gallier et André Ric, accueillait pour l’occasion l’Architecte du Patrimoine Judicaël De La Soudière Niault, ainsi que le représentant de la DRAC, principal financeur de cet important projet, mais aussi des membres de la paroisse et les entreprises en charge des neuf lots. Assistaient également à cette réunion la Directrice des Services Techniques et la chargée du Développement Urbain et du Patrimoine, qui suivront l’opération.

Planning prévisionnel

L’événement marquait donc le lancement officiel et imminent des travaux de restauration de cet édifice, véritable chef d’œuvre de l’architecture remarqué par les plus grands historiens. Après six années de diagnostics, d’analyses minutieuses et de recherches de financement, une nouvelle page de l’histoire de ce joyau gothique, classé Monument Historique depuis 1840, est prête à s’ouvrir.

L’échafaudage débuté en juillet

Les échanges entre les différents interlocuteurs ayant permis d’affiner le déroulement global du chantier, il est désormais possible d’annoncer le démarrage pour début juillet. C’est à ce moment que le montage des échafaudages débutera. D’ici-là, il faut terminer la préparation du plan de l’échafaudage, une tâche loin d’être anecdotique étant donnée la complexité de l’opération : installer les différents ponts, passerelles et plateformes autour d’un monument ancien nécessite rigueur et précision, d’autant plus lorsqu’il comporte de nombreux reliefs. L’ouvrage, qui culminera à plus de 50 mètres de haut, sera équipé d’un ascenseur monte-charge et devra être solidement ancré au sol tout en respectant l’intégrité de l’édifice. Le matériel nécessaire à son installation représente l’équivalent de presque quatre semi-remorques, un volume qui témoigne de l’ampleur logistique du chantier. En raison de ses dimensions, l’échafaudage débordera sur la chaussée, perturbant ainsi la circulation qui devra nécessairement être modifiée pour éviter tout incident. La commune donnera des précisions sur ce point dans les prochaines semaines, mais les places de parking de la place Henri IV seront conservées.

Au bout des deux mois nécessaires au montage de l’échafaudage et à la pose des palissades de sécurité tout autour, soit début septembre, démarrera la phase de nettoyage des pierres de la flèche, avant leur dépose. En effet, un des enjeux cruciaux du projet étant de conserver un maximum de matière, pour préserver autant que possible les fines sculptures qui rendent le clocher emblématique et reconnaissable entre tous, l’Architecte a prévu une analyse des 146 blocs qui constituent la flèche. La première analyse est visuelle et doit donc être réalisée sur des pierres exempts de lichens. Ensuite, fin septembre, les quelques 110 tonnes de blocs seront démontées, analysées par ultra-sons dans le laboratoire aménagé sur place, au pied de l’église, afin d’évaluer leur état, puis stockées, restaurées ou remplacées. La durée estimée de ces analyses étant de trois mois, l’ensemble des résultats sera disponible à la toute fin d’année 2025.

D’autre part, un second échafaudage sera également installé à l’intérieur de l’église, entre septembre et octobre, pour permettre le démontage des deux vitraux dont la restauration a été intégrée au chantier compte tenu de leur état de dégradation avancé. Situés au-dessus du chevet du choeur, ces deux baies seront ensuite envoyées en atelier de restauration, avant d’être soigneusement remises en place à la fin du chantier.
A noter qu’en raison du chantier, les cloches de l’église ne pourront pas sonner comme à l’ordinaire. Pour des raisons techniques et de sécurité, les tintements des offices et célébrations seront réduits et limités. Espérons que cette adaptation, ne perturbera pas trop les habitudes de celles et ceux qui se repèrent grâce aux cloches au fil de la journée.

Des avantages pour les mécènes

Réunion publique le 11 juin

Une réunion publique se tiendra le mercredi 11 juin 2025 à 18h30 à l’attention notamment des personnes intéressées par le projet ou impactées par ce chantier. Ce sera l’occasion d’obtenir de plus amples précisions sur le planning du chantier ou d’en savoir plus sur les détails de l’opération.

L’ensemble de ces informations sera aussi transmis aux mécènes car, pour rappel, la commune a lancé il y a bientôt deux ans une campagne de financement participatif. Une centaine de donateurs, que la municipalité et l’association de Valorisation du Patrimoine remercient profondément, ont rendu cette restauration possible, aux côtés des financeurs officiels. Il s’agit en effet d’un chantier de grande envergure, décomposé en trois tranches – 1 797 000 € pour la partie haute de la flèche (10 mois), 1 130 000 € pour le fût octogonal (12 mois) et 819 000 € pour la base carrée (12 mois) – soit un total de 3 746 000 € pour lesquels la commune bénéficie de subventions importantes, en particulier de la part de l’État, de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), de la Région Normandie et du Département de la Seine-Maritime.

Bien que cette étape marque un tournant décisif, la campagne de dons se poursuit : d’autres actions seront encore nécessaires pour atteindre pleinement l’objectif que s’est fixé la commune. Elle prévoit notamment d’organiser des visites du chantier réservées aux mécènes, avec accès sur l’échafaudage pour mieux apprécier le travail de restauration de la dentelle de pierre ou encore du cadran solaire. En ce sens, la mairie rappelle aussi que chaque don ouvre droit à une réduction fiscale exceptionnelle de 75 %, permettant à chacun de participer à son échelle ; une défiscalisation possible uniquement pour les dons réalisés avant fin 2025.

C’est grâce aux généreux donateurs passés et à venir que l’église Notre-Dame, témoin des siècles passés et des épreuves traversées – notamment l’incendie du beffroi pendant la Seconde Guerre mondiale et les restaurations successives depuis 1883 – peut entamer ce renouveau. Sans nul doute, elle mérite toute notre attention et notre engagement collectif.

 

En savoir plus sur la campagne de mécénat en cours et les travaux à réaliser

RDV sur le site de la Fondation du Patrimoine pour faire un don : il n’y a pas de petit geste, chaque don compte !

 

Article publié le mercredi 28 mai 2025

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