Eglise Notre-Dame de l'Assomption

(Caudebec-en-Caux)

Élevée au centre du bourg de Caudebec-en-Caux, l’église Notre-Dame compte parmi les chefs-d’oeuvre nationaux de l’art gothique flamboyant.

Érigée dès l’époque romane, sous une forme primitive, l’édifice tel que nous le connaissons aujourd’hui est édifié au cours des XVe et XVIe siècles. Les grandes campagnes de construction sont associées notamment aux maîtres d’oeuvre Guillaume Le Tellier suivi de Thomas Théroulde.

L’église Notre-Dame fait l’objet de travaux d’entretien et de restauration dès le siècle suivant l’achèvement de sa construction. Mutilée à plusieurs reprises, notamment à la suite du concile de Trente puis lors de la Révolution française, l’église connaît plusieurs réparations. Du fait de son classement au titre des monuments historiques dès 1840, l’église fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration successives au cours des deux siècles derniers, permettant un entretien régulier de l’édifice.

Lourdement impactée par un incendie provoqué par les bombardements de 1940, l’église a bénéficié d’un important programme de travaux sur le clos et le couvert jusqu’aux années 1990. Le projet contemporain vise à s’inscrire dans la lignée des travaux d’entretien et de restauration dans l’objectif de pérenniser l’édifice, tout en assurant sa mise en valeur.

Visite libre toute l’année de 9h à 12h et de 14h à 18h.

Grand orgue de l’église Notre-Dame 

La tribune en pierre et sa balustrade sont construits en 1539 par Richard Legrand et Jacques Gaillardon, maître maçon. Ils les décorent richement : musiciennes, motifs végétaux, anges, soldats, chimères et vierge à l’enfant. Des statuettes tout en haut sont même articulées et quatre lanternons, surmontant l’ensemble, lui donne un aspect majestueux.

En 1542, les facteurs rouennais Antoine Josseline et Gilbert Coquerel construisent l’orgue. Au cours des siècles, divers travaux sont effectués pour améliorer et augmenter l’instrument. C’est en 1738 que Jean-Baptiste Nicolas Lefebvre transforme le plus l’instrument en y plaçant notamment un buffet, le positif, en son centre, suspendu dans la nef. D’un clavier, l’orgue passe à quatre.

L’orgue traverse la révolution sans gros dommage, grâce à son titulaire d’alors, Le Maignen, qui joue des airs patriotiques.

Deux séries de restaurations importantes interviennent en 1931 puis en 1972. Puis en 2002, le facteur Formentelli démonte l’orgue pour le transporter dans son atelier en Italie où il reconstruit, selon le modèle de 1738, toute la mécanique, les sommiers et les claviers. Il restaure aussi tous les tuyaux anciens et fabriquent les manquants. Au total l’orgue compte 2700 tuyaux d’acier ou d’étain.

L’orgue a aujourd’hui une renommée internationale autant pour ses qualités musicales que pour son splendide buffet.

A proximité : L’Hotel du Bailli, La Maison des Templiers, La Mairie de Caudebec-en-Caux.